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Analyses

Simplifier le business

Regards croisés sur les zones franches de Madagascar et d’Haïti
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« Terre riche et fertile ; 18 000 000 ha de terre cultivable ; 35 000 000 ha de terre de pâture ; personnes sympathiques et travailleuses ; coût de production compétitif avec un salaire minimum de 70$/mois ; un marché local très ouvert (80% d’importations) ; … EDBM simplifie le business ».


Ces propos sont extraits d’une vidéo promotionnelle de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), l’agence gouvernementale visant à promouvoir l’investissement étranger. Comme on peut le lire, le secteur agricole semble offrir de nombreux avantages pour les entreprises en quête d’investissement rentable. Mais quels sont les impacts sur l’agriculture locale ou l’insécurité alimentaire, qui touche près de la moitié de la population malgache ?

Cette analyse revient sur la façon dont l’agro-industrie et la libéralisation économique sont utilisées comme raccourci pour répondre au problème de la faim et de la pauvreté. Les « zones franches » constituent un outil puissant dans ce sens, pour les convaincus du progrès par le (l’agro)business. Passons au crible ce phénomène aux répercussions multiples à travers deux contextes distincts : Madagascar et Haïti.

Haïti était le pays phare de la campagne 2020 d’Entraide et Fraternité. En 2022, c’est Madagascar qui est à l’honneur. La mise en parallèle de ces deux pays nous révèle des situations très similaires quant à l’orientation des politiques économiques et agricoles et leurs conséquences sur les communautés paysannes.

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